
A quel moment a t-on le déclic ? Quel est cet évènement, ce choix, cette surprise dans notre vie qui nous fait nous tourner vers le sport ?
Pour certains, c’est inné, papa fait du sport, maman fait du sport, je fais du sport. Pour beaucoup d’autres, dont je fais finalement partie, nous n’avons jamais vraiment été baignés dans la culture sportive. Bien sûr il y a le sport à l’école et les années de tennis, de judo et de gym en club inscrit par papa et maman pour « tester, faire une activité, faire comme les autres et pouvoir se faire des copains ». Mais rien ne me prédestinait à faire du sport, et encore moins du triathlon.
Peut être bien qu’en fait, si. J’ai laissé une situation s’installer et j’en ai eu assez : j’ai pris du poids durant le collège, j’avais l’impression de ne pas aller bien loin, moi « l’intello » de service. C’est à l’âge de mes 16 ans que, finalement, j’accepte après plusieurs demandes de mon oncle, très sportif, président d’un club de triathlon, d’aller nager avec lui. « Mais j’ai jamais nagé moi, à part avec papi le mercredi matin, un peu de brasse, comme ça, quand j’avais 10 ans ».
C’est de cette façon que j’ai mis le premier pied dedans, en allant nager une fois par semaine à la piscine du coin avec mon oncle. Mais là encore je me disais que j’étais bien loin de faire du sport, je me disais plus que c’était simplement un moyen de perdre du poids, de m’amuser, de faire une activité en dehors du cadre « normal » de l’école, peut être tout de même de me sentir progresser dans quelque chose.
Une chose en amenant une autre, j’ai commencé à courir avec lui. L’année d’après je prenais ma première licence en triathlon et mes parents m’achetaient mon premier vélo de course.
Je me rend compte aujourd’hui, deux ironmans et des tonnes de triathlons plus tard, que j’avais tort. Je ne faisais pas « mumuse » mais je mettais bien la première pierre à l’édifice gigantesque que j’allais construire ; et je ne pourrais bientôt plus me passer du sport. Et tout ça a commencé presque par hasard. Mais ça a commencé et aujourd’hui je suis plus qu’impliqué dans ce monde puisque j’ai choisi d’en faire mon métier.
L’idée est que même si on a « l’impression de se trainer, au cross du collège », qu’on « aime trop manger », que « c’est trop dur et que je serais mieux dans mon canapé », c’est qu’il n’est jamais trop tard pour commencer et qu’il faut bien commencer quelque part...